La Baronnie de Chamborand, première baronnie de la vicomté de Bridiers (Creuse) fut un fief important dont l’origine remonte au haut moyen âge. . Elle était située à mi-distance de la Haute et de la Basse Marche, sur les limites sud du Poitou, à la frontière du Haut Limousin. |
La famille des premiers barons de Chamborant est l’une des
plus illustres de la région. Dès le haut moyen-âge, une construction
militaire s’éleva à l’emplacement du donjon actuel. Comme Bridiers,
Chamborand, poste frontière commandant un horizon étendu, fut sans doute le
théâtre de sièges nombreux. La tour de Chamborant tomba avec celle de
Bridiers aux mains des anglais après la bataille de Poitiers (1356), au
cours de laquelle fut tué le chevalier Imbert de Chamborant. C’est sans
doute à la suite d’événements de guerre que fut reconstruit le château dont
il ne reste plus aujourd’hui que le corps de logis principal. Aucun document
n’existe à notre connaissance permettant de
préciser l’époque de cette reconstruction que l’on peut
supposer au cours du XVème siècle.
Le château appartenant à la Branche de Droux, fut transmis à Souveraine de
Chamborant après la mort de son frère sans postérité, qui épousa Philippe
Chauvet, dont
Françoise, mariée
à Antoine Faucon, qui vendirent la
terre de Chamborant le 22 septembre 1566 à César et Fabien de Moras, frères,
famille de princes napolitains. Ce château appartenait à Léonard de
Moras en 1710. Au XIXème siècle, il
servit de carrière de pierres. Voici un extrait du Grand Dictionnaire de la
Haute Marche, écrit en 1894, qui permet de se faire une idée de ce qu’a pu
être cette baronnie.
Chamborant, Camborentum Vers 1080. L’étymologie viendrait de Buracus, surnom d’Hercule qui y aurait été adoré par les romains ou, de Bore, père des dieux chez les Celtes. Autres possibilité plus plausible, le nom pourait être d'origine celtique ou gauloise Cambo désigne une courbe de rivière et rito, un gué. D'une façon plus générale, le terme désigne une petite dune sableuse auprès d'un cours d'eau. Il se trouve justement que Chamborand domine les rivières de Gartempe et de Peroux.
Du château féodal, Il en reste un beau donjon carré. En 1766, les experts chargés de la visite du château trouvèrent « une cour avec un portail en cintre, deux tours de chaque côté, celle du midi de 30 pieds de diamètre et de 30 pieds de haut ; celle du nord de 54 pieds de diamètre et 30 pieds de haut. Dans la cour un ancien corps de logis.» Les murs avaient 80 pieds d’encoignure. Dans une autre visite d’experts, en 1779, il est dit qu’il y avait une petite tour carrée, servant d’escalier, en pierre, au haut de laquelle il y avait un pont reliant à une grande tour carrée. (Celle qui subsiste aujourd’hui)